Il joue la musique de Game of Thrones à l’accordéon.
C’est un FAN inconditionnel de Game of Thrones. De la série télévisée et des romans. Il est aussi joueur d’accordéon. Philippe Borecek alias Phileas Rogue a uni ses deux passions. Il joue le générique (mais pas que…) de la célèbre série dans les ruines des Trois Châteaux à Eguisheim. Magistral.
Pam, pam, papapam, pam, papapam… vous avez reconnu? Les premières notes du générique de la série Game of Thrones dont l’ultime épisode est attendu dans la nuit de dimanche à lundi 20 mai. Un générique devenu célèbre depuis le début de la série en 2011. Maintes fois joué, revisité, parfois massacré. Un musicien alsacien, a succombé à la “GOT mania”, Phileas Rogue s’en est emparé et avec son instrument de prédilection, l’accordéon, il réinterprète les airs de la série. Une réinterprétation qui nous plonge dans l’univers impitoyable du Royaume des sept couronnes.
Il a dévoré les six tomes de Georges R. R. Martin avant d’écumer les huit saisons de la série. Séduit par l’univers médiéval fantastique de l’œuvre. “On reproche à la série, la cruauté de certains personnages, d’y voir trop de sang, trop de sexe, de violence, moi j’aime la psychologie des personnages, très travaillée. Et l’absence de bons sentiments.” Le récit, en 8 saisons donc, d’une guerre effrénée pour le Trône de fer, bercé par la musique de Ramin Djawadi. “Si je joue aujourd’hui les airs de Game Of Thrones, c’est que la musique me touche. Une musique qui nous marque en tant que musicien mais aussi en tant que mélomane”. Et d’ajouter “je m’éclate à jouer Game of Thrones à l’accordéon.”
Pour Phileas Rogue, il y a le contenu et le contenant. Chaque réinterprétation fait l’objet d’un clip. On l’y voit jouer de son instrument dans un cadre pertinent. Pour Game of Thrones, “je cherchais un lieu évocateur”. C’est donc tout naturellement qu’il est monté aux ruines des Trois Châteaux à Eguisheim. “J’aime l’énergie de cet endroit. Il se prête parfaitement au style médiéval de l’œuvre. Et ce jour-là, la neige est tombée. Nous n’avions pas prévu cela. Winter is coming. Nous étions dans le thème”, nous raconte le musicien.
Jamais sans mon accordéon
Depuis son plus jeune âge, il porte sur ses genoux un accordéon. “Je ne me souviens plus à quel âge j’ai commencé. J’ai l’impression d’être né avec.” Phileas Rogue est “tombé amoureux de l’instrument. Une boîte magique. C’est un petit orchestre, mobile qui permet d’avoir beaucoup de sonorités différentes. On peut jouer du classique comme du contemporain.”
L’univers de l’imaginaire
A 52 ans, Phileas Rogue reste un grand enfant. Rôliste – joueur de jeu de rôle – invétéré depuis plus de trente ans, fan de jeux vidéos et de lectures fantastiques. Il assume. “Il n’y a pas d’âge pour l’imaginaire et la créativité. Au contraire, on doit cultiver ce goût pour le fantastique, c’est ma vitamine D au quotidien”. De Bernard Werber à J.K. Rowling en passant par Hayao Miyazaki ou encore J.R.R. Tolkien “l’imaginaire touche toutes les générations et imprègne notre culture. On a eu des styles à chaque époque. Le fantastique restera comme le genre artistique du XXI siècle”.
De “Game of Thrones” à Super Mario Bross en passant par “Docteur Who”
Et Phileas Rogue ne s’interdit rien. Super Mario Bross, à l’accordéon. Improbable ? Phileas Rogue l’a joué. Ou encore Docteur Who, la célèbre série de la BBC. L’accordéoniste aime les défis musicaux. Et enchaîne les notes. “Avec l’accordéon tout est possible. On peut jouer de tout”. Phileas Rogue poursuit donc son chemin sur les partitions. “Tant qu’elles seront fantastiques et fantaisistes”.